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Depuis la mise en service du Barrage sur le Couesnon, il y a chaque jour deux lâchers d’eau en dehors des marées. Le surbaissement du Couesnon a entrainé la captation de la See et la Sélune. Depuis, la mer, au lieu de prendre toute l’étendue de la Baie pour monter, s’engouffre d’abord par le « chenal » formé par les rivières captées. Elle charrie alors des sédiments qui naturellement se déposeront principalement en dehors de ce « chenal ». Le phénomène s’accentuant au fur et à mesure des marées.
Nous avions alerté depuis 2015, puis dans notre article « La Fulgurante montée des sables ». Article cité par le magazine «Le Point» dans son numéro spécial Mont-Saint-Michel (p 49).
Malheureusement, bien que ces bouleversements aient été reconnus par l’EPIC Mont-Saint-Michel, pour l’instant aucun changement n’a réellement eu lieu.
Cela fait 1.000 ans que l’abbaye est construite et que Tombelaine est l’île qui lui fait face.
L’homme au cours des siècles passés avait trouvé des solutions pour s’adapter à un environnement si exceptionnel tout en composant avec lui.
En 10 ans, en empêchant le cours naturel des marées, toute l’hydraulique de la Baie a été bouleversée, les sédiments se déposent par quantités de plus en plus importantes et Tombelaine devient une presqu’île.
@Montage d'Alain Manet sur des photos de Sébastien LECHARTIER
De nombreuses salicornes et autres plantes halophytes s’implantent entre le Grouin du Sud et Tombelaine.
L’Ageb demande que la Baie retrouve son hydraulique naturelle avec des rivières qui divaguent au lieu d’être captées par le point bas crée artificiellement par le barrage du Couesnon.
La boucle du méandre à l'Ouest du Mont est une évolution de l'ancien lit qui suivait le "rebout" que l'on voit 500 m plus au Nord.
Le nouveau lit, étroit et profond, est coincé dans la position qu'il a sur la photo , où il forme une douve profonde creusée le long du bord Nord du Mont. Il évoluera peut-être, sous l'action érosive du flot à marée montante, mais sera contenu par les herbus Ouest. Il semble peu probable que les chasses, quels que soient leurs intensités et horaires, puissent changer grand chose au schéma.